20 sept. 2009

"Le musée de l'imaginaire" : bible BD en chantier

Exposition permanente
La principale exposition du Centre belge de la bande dessinée est une véritable "bible" des pères fondateurs de la BD belge. Ceci dit, si la base y est, pour chaque aspect noté l'exposition manque de finitions. Je lui donne la note de 3/6.

Médiation du savoir : 1/2
Cette expo est une succession de biographies d'auteur/dessinateur, illustrées de nombreuses planches. En conclusion de chaque séquence, un texte présente ce que chacun a représenté dans l'institution du neuvième art. Ce texte contribue incontestablement à la compréhension.

Ce n'est malheureusement pas le cas de tous les textes : beaucoup sont trop chargés de dates et de références. L'un d'entre eux, consacré à la veine réaliste du Journal Spirou, m'a même paru incompréhensible. Autre frein à la compréhension, toute cette succession entraîne une certaine confusion en ce qui concerne leur rôle d'auteur ou de dessinateur.

Mise en scène : 1/2
Au départ, il faut trouver où commencer car le sens de lecture n'est pas toujours clair. Le texte de conclusion sur le rôle qu'a joué tel auteur ou dessinateur est, pour certains, le premier que le visiteur voit lors de son parcours, or le début n'est pas la place des conclusions. Les autres explications s'éparpillent sur de petits textes placés entre les différents dessins et planches. Ils est donc trop facile d'en manquer un. Il y également des textes plus grands mais chargés de dates et de références en italique, ce qui ne favorise pas leur lisibilité.

En parcourant cette exposition, on tombe de temps à autres sur une tentative de mise en scène : un élément de la BD à l'échelle humaine. Ces mises en scène ne participent pas à la compréhension et sont trop parsemées pour créer une ambiance. Elles doivent surtout être destiné aux enfants.

En revanche, il faut accorder une mention spéciale au "musée des schtroumpfs" : il présente les lutins bleus, leurs mœurs, leur plat favoris, … comme on décrit une tribu étrangère dans un documentaire. C'est une façon originale de découvrir ou retrouver les petits héros de Peyo. Dommage pourtant, il interrompt en plein milieu la biographie de leur créateur. Il serait plus agréable pour le visiteur de placer ce "musée" à la suite.

Cohérence & public : 1/2
La succession des auteurs est peut-être parlante pour les spécialistes mais le fil conducteur est plus flou pour quelqu'un qui, comme moi, découvre le sujet. D'abord, l'exposition semble suivre l'ordre chronologique. Ensuite, elle aborde le "journal Spirou" et donc un ensemble d'auteurs et les différentes périodes phares de la revue. Par après, on découvre d'autres auteurs, avant un intermède qui souligne l'interdépendance entre Bande dessinée et presse, etc. Un enchaînement de thématiques qui peuvent dérouter ceux qui ne voient pas le rapport entre elles.

Le public de cette exposition sera surtout constitué de lecteurs. Le sujet peut être abordés par de vrais débutant mais il faudra plusieurs visites et des recherches annexes pour acquérir une certaine maîtrise du sujet. En première visite, l'exposition ouvre surtout les yeux sur l'ampleur du sujet.

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