27 déc. 2010

Musée des beaux-arts de Tournai : l'exposition à déconseiller

Ce musée est l'exemple à ne pas suivre. Selon moi, il ne mérite pas plus que 0,5/6

Sculpture située à l'entrée du musée
Elle reflète bien mon opinion

Médiation des savoirs : 0/2

Le musée dispose d'une collection de peintures et de sculptures, contemporaines et plus anciennes. Des oeuvres d'artistes tels que Manet, Ensor, Breughels et Gallait (peintre tournaisien). Ou du moins il parait parce que les oeuvres ne sont même pas identifiées. Les étiquettes existent mais elles sont regroupées un peu plus loin sur le mur. Un jeu peut-être...

Mise en scène : 0/2

Les oeuvres sont réparties entre différentes salles, selon un logique connue seulement du conservateur. La couleur des murs (vert, violet, ...) ne met pas vraiment les oeuvres en valeur.

Public et cohérence : 0,5/2

Je ne suis même pas sûre que ce musée pourrait plaire a des mordus d'art ou au plus initié des initiés. Il demeure un espoir : un nouveau conservateur a été nommé et certaines salles sont en travaux... pour une amélioration ?

26 déc. 2010

Les couloirs du temps : film de l'office du tourisme de Tournai

L'office du tourisme de Tournai propose aux visiteurs un film de 20 minutes qui présente l'histoire de la ville. Une excellente initiative et un résultat de qualité qui emporte la note de 5/6

Médiation des savoirs : 2/2

2000 ans d'histoire, celle de la ville de Tournai, condensé en 20 minutes. Un film clair (ce qui est remarquable) mais dense. Retenir toutes les informations tient de l'impossible mais les couloirs du temps donnent un bon aperçu de l'histoire de la ville.

Mise en scène : 1,5/2

Un film de qualité, dense mais captivant. Les variations de l'éclairage sont superflues, elles ne participent pas à un changement d'ambiance et sont même gênantes pour le visiteur mal placé.

Public et cohérence : 1,5/2

Ce film s'adresse à un public large : pas besoin d'être calé en histoire pour comprendre. En plus des figures historique locales, le film cite des personnages assez connu (Louis XV et la Pompadour, par exemple) pour faire le lien.

Annoncé comme film en 3D dans la brochure, il s'agit en fait d'une mise en relief du personnage du guetteur, narrateur du film. Etant donné ce que fournit l'industrie du cinéma à l'heure actuelle, je préconise une petite correction de la brochure pour éviter une méprise.


14 nov. 2010

L'Amérique, c'est aussi notre histoire

jusqu'au 9 mai 2011

Cette exposition, signé Tempora et le Musée de l'Europe, tire profit de l'expérience des premiers. Mise en scène efficace, savoir accessible et cohérence du thème, un programme de qualité entaché par quelques manquements. Des erreurs inattendues auprès de personnes d'expériences et qui valent à l'exposition un 4,5 /6.

Médiation des savoirs : 1,5/2

Le propos de l'exposition est clair. On ne peut que saisir l'interdépendance historique entre l'Europe et les Etats-unis. Certains faits et certaines figures historiques ne sont qu'évoquées mais, au vu de l'ampleur du sujet, ce choix est justifié. L'exposition contient des « espaces enfants » qui chercheront à faire comprendre certains éléments de l'exposition de manière ludique aux plus jeunes visiteurs (6-8 ans). Mais ce n'est qu'une petite partie du sujet de l'exposition qui est proposée à la compréhension des enfants. Je dirai même que leur contenu est trop simpliste. Si des enfants peuvent saisir le sens de cette expo se sera plutôt par l'intermédiaire de leur parents.

Mise en scène : 1,5/2

« L'amérique, c'est aussi notre histoire » nous plonge véritablement dans l'ambiance. On se sent tour à tour immigré, amérindien, révolutionnaire, européen sous l'influence de « l'américan way of life »... Certains éprouveront même une légère nostalgie face à ce dernier thème : jouets, vinyles, générique de série TV, mobilier, ... tout ce qu'il faut pour rappeler quelques souvenirs à tous ceux qui ont au moins 25 ans. Les personnes originaires de l'Europe de l'est auront par contre plus de mal à s'y reconnaître.

L'exposition est parsemées d'oeuvres d'artistes contemporains proposant un ré-interprétation des périodes présentées dans l'exposition. Si ces oeuvres ne participent pas toujours à la compréhension, elles réjouiront surtout ceux qui sauront les apprécier sans déranger les autres. Le véritable bémol de cette mise en scène, c'est la maintenance. Il y a déjà des pannes après un mois d'exposition alors qu'elle doit encore tenir 6 mois.

Public et cohérence : 1,5/2

400 ans d'interdépendance historique entre deux continents, c'est un sujet très vaste. Certains événements historiques ne sont alors traités qu'en surface. Mais on fera passer ce goût de trop peu en considérant que l'exposition incite à apprendre par d'autres médias. Au vu de la durée de la visite (ma visite à duré 4 heures contre 2 selon les organisateurs – je dois être une acharnée ;-)), l'Amérique c'est aussi notre histoire présente la juste dose d'informations.

Mais l'exposition s'adresse principalement à un public adulte, les enfants n'y trouveront pas leur compte avec les rares espaces qui leurs sont dédiés. Quant aux adolescents, si la compréhension ne pose pas de problème, ils ne bénéficieront pas de l'effet nostalgie qui émane de la partie « l'Europe américaine » et risquent un peu l'ennui.